Les âmes siamoises II

2002-2003

Propriété du Musée d’art contemporain de Baie-St-Paul

Matériaux | Bois de cèdre rouge, bronze, cuivre et acier

Dimensions | hauteur : 246 cm, largeur : 307 cm, longueur : 369 cm

L’idée de la forme sculpturale de cette œuvre est née à la suite de la lecture d’une nouvelle intitulée Les âmes siamoises écrite par ma mère, Esther Croft. Cette sculpture monumentale représente l’aboutissement d’une recherche formelle déployée en trois phases. Au départ, la maquette intitulée Les ailes du Langage fut réalisée en 2000 pour le conseil de la langue Française comme prototype d’un prix. Par la suite, une seconde maquette fut réalisée dans un format plus grand en 2001 afin d’étudier les positions des corps dans l’espace. Enfin, la forme monumentale et définitive de l’œuvre est achevée en 2003.

Cette version de l’œuvre propose deux corps soudés par les hanches. L’un des personnages affiche un visage sans regard masqué de bronze, tandis que l’autre est orné d’une paire d’ailes de cuivre forgé.  Dans cette œuvre, la fusion du corps de l’homme et du personnage ailé voulait exprimer un aspect des différentes dualités présentes en chaque être humain : rêve et réalité, raison et passion, liberté et contrainte.

D’un côté le personnage orné d’une paire d’ailes de cuivre, prêt à s’envoler, propose le monde de la passion tandis que le personnage masqué est celui qui s’attache à la réalité en refusant de voir ses rêves. Les deux personnages se font face et sont indissociables. Plusieurs personnes ont interprété cette œuvre comme étant une représentation de la vie et la mort ou encore de l’âme quittant le corps pour le grand repos.